Nous avons tous tendance à catégoriser les événements marquants de nos vies, ou de celles des autres, comme étant positifs ou négatifs, selon des critères sociaux souvent inconscients. C’est ainsi qu’on va habituellement célébrer une naissance, mais pleurer un décès. De la même façon, il est coutume d’applaudir un nouveau mariage, mais de se désoler d’une séparation ou d’un divorce. Et pourtant…
Je suis séparé de mon ex-conjointe depuis cet été, et je ne me sens pas en situation de défaite, ou de regrets. Nous avons choisi, très consciemment, de vivre authentiquement nos émotions, nos réels états d’âme, plutôt que de sentir le besoin de faire semblant pour accommoder notre environnement, nos proches, la société, qui auraient probablement trouvé plus facile que nous maintenions le statu quo. Évidemment, notre décision a été longuement réfléchie. Loin d’être naïfs, nous avons su faire la part des choses entre des « difficultés dans un mariage » et une « extinction de l’amour intime ».
Un mariage, c’est fondé sur l’amour, bien entendu – mais, en fait, l’amour sous plusieurs formes. Il faut savoir maintenir une certaine amitié entre partenaires, afin d’apprécier le temps passé ensemble – une complicité, si l’on veut. Il faut un amour partagé pour les enfants lorsqu’ils sont présents au sein du couple. Et, surtout, il faut un amour intime. Un désir de partager le plus profond de soi. Cette flamme qui donne le goût de se lier coûte que coûte, de se confier, de s’appuyer, de se révéler complètement…
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