Choisir l’authenticité, l’amour et le bonheur…

Nous avons tous tendance à catégoriser les événements marquants de nos vies, ou de celles des autres, comme étant positifs ou négatifs, selon des critères sociaux souvent inconscients. C’est ainsi qu’on va habituellement célébrer une naissance, mais pleurer un décès. De la même façon, il est coutume d’applaudir un nouveau mariage, mais de se désoler d’une séparation ou d’un divorce. Et pourtant…

Je suis séparé de mon ex-conjointe depuis cet été, et je ne me sens pas en situation de défaite, ou de regrets. Nous avons choisi, très consciemment, de vivre authentiquement nos émotions, nos réels états d’âme, plutôt que de sentir le besoin de faire semblant pour accommoder notre environnement, nos proches, la société, qui auraient probablement trouvé plus facile que nous maintenions le statu quo. Évidemment, notre décision a été longuement réfléchie. Loin d’être naïfs, nous avons su faire la part des choses entre des « difficultés dans un mariage » et une « extinction de l’amour intime ».

Un mariage, c’est fondé sur l’amour, bien entendu – mais, en fait, l’amour sous plusieurs formes. Il faut savoir maintenir une certaine amitié entre partenaires, afin d’apprécier le temps passé ensemble – une complicité, si l’on veut. Il faut un amour partagé pour les enfants lorsqu’ils sont présents au sein du couple. Et, surtout, il faut un amour intime. Un désir de partager le plus profond de soi. Cette flamme qui donne le goût de se lier coûte que coûte, de se confier, de s’appuyer, de se révéler complètement…
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Un défi de taille

J’ai souvent entendu des gens dire: « Le meilleur moment pour changer d’emploi, c’est quand on aime encore celui qu’on occupe. » Eh bien, cet automne, j’ai choisi de tester cet adage.

Toujours très heureux dans mon travail d’enseignant, je n’ai tout de même pas pu me fermer les yeux devant une occasion qui s’est pointée en septembre dernier. C’est ainsi que, depuis le 27 septembre, j’ai le privilège de jouer le rôle de Coordonnateur en construction identitaire au District scolaire francophone-Sud (DSF-S). Mais Yves, me demanderez-vous, quessé ça fait, un coordonnateur en construction identitaire?

Excellente question! Vous me la reposerez en juin, ok? Voyez-vous, ce poste a été nouvellement créé cette année, afin de donner suite au lancement, en juin dernier, à la Politique d’aménagement linguistique et culturel (PALC). Mon rôle est d’accompagner les directions et le personnel des 38 écoles du DSF-S dans l’établissement de stratégies en égard à la langue et la culture. Lire la suite

GO SENS GO!

Comme la majorité des Canadiens, j’ai grandi en apprenant à aimer le hockey. Et comme la majorité des francophones du coin, c’est par un fan des Canadiens de Montréal que j’ai été élevé. Guy Lafleur a été l’une de mes premières idoles sportives. Et on s’entend que la fin des années ’70 était une belle période pour la Sainte-Flanelle.

En grandissant, je suis demeuré fan de l’équipe. Il y a eu des creux, mais surtout une Coupe dont je me souviens bien, en 1986. Mais au début des années ’90, alors que le CH remporterait bientôt sa 24e Coupe Stanley, un événement important est venu secouer ma réalité-hockey. Je trouvais depuis longtemps qu’il était absolument ridicule que la capitale du pays du hockey ne comptait pas d’équipe dans la LNH. Mais voilà qu’en 1992, les Sénateurs d’Ottawa one foulé la glace pour la première fois depuis 1934. (L’expansion de la ligue incluait aussi la création du Lightning de Tampa Bay) J’étais tellement content que cette injustice allait être réparée que je me suis tout de suite rangé derrière cette équipe. Lire la suite

Cré moé, j’y crois pas…

Récemment, j’ai eu une conversation avec une éducatrice à qui j’ai dû expliquer que, contrairement à ce qu’on lui avait enseigné, un athée n’est pas une personne qui « ne croit à rien, n’a pas de morale… » J’ai pu déduire que cette croyance lui avait été enseignée par le prêtre de sa paroisse. Ça ressemble pas mal à une stratégie de marketing, comme si l’institution religieuse (Coke) tentait de convaincre le client que l’athéisme (Pepsi), c’était la plus basse forme de l’humanité. Et quand on se sent obligé de « vendre » sa religion, ce n’est pas forcément un bon signe.

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Nos Expos, nos ‘zamours…

Il y a des moments de notre enfance qui ne s’oublient pas. J’ai une image gravée dans ma mémoire : la première fois que je suis entré au Stade Olympique, à Montréal, pour y voir un match des Expos. J’avais 7 ou 8 ans, en compagnie de mon père et de l’un de ses amis (on s’était même rendu au match en Trans-Am noire – le p’tit gars que j’étais capotait ben raide!). J’étais déjà gros fan de baseball, écoutant les Expos à la radio (CHNC, AM610, avec Rodger Brulotte et Jacques Doucet, bien sûr), alors de les voir en personne représentait toute une expérience. Mais ce qui m’est resté, c’est l’impression visuelle que ça m’a fait. Nos sièges étaient au niveau 600, derrière le marbre. En sortant du tunnel de béton pour accéder à nos places, j’ai figé devant le vert frappant du gazon synthétique, l’immensité du Stade, l’écran géant… Tout était tellement plus gros que ça ne paraissait à la télé. J’étais bien loin du terrain de balle de Robertville.

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Le stand-up – un défi relevé!

J’ai été gâté par la vie. L’amour, l’amitié, la famille, la santé – j’ai vraiment tout pour être heureux. Et j’ai aussi eu le bonheur de me découvrir toutes sortes de passions au fil du temps : l’improvisation, l’enseignement, les sciences…

Mais, heureusement, il me reste encore des découvertes à faire à propos de ce qui peut me rendre heureux. En janvier dernier, je me suis lancé un défi. Dans le cadre du Festival de l’humour Hubcap, à Moncton, un concours amateur allait donner la chance à des nouveaux de tenter leur chance à faire du standup. En voyant l’annonce du concours passer, je me suis dit : « Hmmm… je me demande si… » Et là, c’était officiel : je devrais ABSOLUMENT m’y inscrire. Sinon, le reste de ma vie, je me demanderais si j’en aurais été capable…

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Mes films préférés – no. 9

Un peu plus de 16 mois plus tard, je reprends ma compilation de mon top-10 de films. En 9e position: Sideways.

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Peu de comédiens incarnent un personnage pathétique aussi bien que Paul Giamatti. Son interprétation de Miles est absolument géniale – Alexander Payne crée un monde où cet auteur raté nous inspire à la fois la sympathie et le dédain. Il faut le voir se couper les ongles d’orteils pour comprendre. Miles, un pseudo-connaisseur de vins (ses descriptions lors de dégustations sont pissantes) offre à son ami Jack (Thomas Hayden Church) un voyage dans les vignobles de la Californie comme cadeau d’enterrement de vie de garçon. Mais Jack n’a qu’une idée en tête: s’envoyer en l’air avant d’être prisonnier de son jonc…

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Chronique science – L’heure de pointe Acadie

Depuis septembre 2013, j’ai le privilège de présenter, aux deux semaines, une chronique scientifique sur les ondes de la radio de Radio-Canada Acadie à l’émission L’heure de pointe Acadie. Je tiens à remercier très sincèrement Martine Blanchard (animatrice) et Denise Pelletier (réalisatrice) de me confier ce micro. J’ADORE cette expérience, et je suis très heureux de pouvoir contribuer un tant soit peu à la culture scientifique de M. et Mme Tout-le-monde.

Je place ici des liens vers mes chroniques, de la plus récente à la plus ancienne. Bonne écoute!

Saison 2015-2016

Chronique 3.5 (24 novembre 2015) – Bactéries résistantes aux antibiotiques (à 17h42 sur l’audiofil).

Chronique 3.4 (21 octobre 2015) – Voyage dans le temps (à 17h40 sur l’audiofil).

Chronique 3.3 (9 octobre 2015) – Le vaccin antigrippal (à 17h39 sur l’audiofil).
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Déconstruction 2

Le proverbe à déconstruire aujourd’hui:

LOIN DES YEUX, LOIN DU COEUR

Pffff… comme si! Ce proverbe signifie que l’éloignement physique de deux membres d’un couple risque de venir amoindrir leur amour. Pourtant, il semblerait que, dans le cas de plusieurs unions, c’est plutôt l’excès de proximité qui met souvent en péril les liens affectifs – à un moment donné, à trop voir la même face de proche, on finit par avoir besoin d’espace… Et puis, n’y a-t-il pas un certain romantisme derrière une relation à distance? Et de manquer à l’être cher, au moins occasionnellement, ne contribue-t-il pas à faire augmenter le désir de l’autre?
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J’ai honte…

J’ai honte… Honte d’être un « gars », honte d’appartenir à une meute de chiens baveux qui harcèlent, qui intimident, qui violent… Honte de voir mes confrères se valider la graine en violant verbalement des passantes… Honte que des hommes continuent de joueur au coq en frottant les poitrines de ce qu’ils considèrent n’être que des « poules »…

Hey, les gars: ÇA VA FAIRE! OK? Y’es grand temps qu’on s’humanise, comme groupe!
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